Nous nous proposons de mettre en ligne sur ce site un certain nombre de textes d'André Allard l'Olivier, auteur du livre L'Illumination du Coeur, paru aux Éditions traditionnelles en 1977.
On trouvera ici principalement le livre inédit : Au coeur de René Guénon. Le Christ et la gnose. Nous avons le projet d'ajouter d'autres textes au fur et à mesure que le temps nous le permettra.
Permettez-nous tout d'abord de vous présenter un peu plus longuement l'auteur, ainsi que le livre en question.
André
Allard est né à Paris le 3 décembre
1913. Il
est le fils du peintre Fernand Allard l’Olivier, qui avait
à cette époque son
atelier à Montmartre, et de Juliette Rossignol. Tandis que
le peintre,
d’origine tournaisienne, doit pendant la guerre 14-18 revenir
en Belgique où il
est attaché aux services artistiques de
l’armée, le jeune André grandit
à Paris
auprès de sa mère. Une petite sœur
naît en 1917. Peu après la fin de la guerre,
la famille déménage pour s’installer
dans la banlieue de Bruxelles. Les deux
enfants reçoivent une éducation laïque.
En 1935, sa vie
est bouleversée par un événement
intérieur qui aura des répercussions
déterminantes sur tout le reste de son
existence. A la suite d’une période de crise qui
dure près de quatre ans, il
finit par demander le baptême en 1939 et intègre
de ce fait le sein de l’Église
catholique romaine.
Volontaire
de guerre, il est rapidement fait
prisonnier et passe cinq ans de captivité en Allemagne. Un
premier mariage contracté
avant la guerre ne survit pas à la longue
séparation.
À
l’automne 1950, alors qu’il est en
déplacement
au Caire, il apprend que René Guénon y demeure et
demande à le rencontrer. Grâce
aux bons offices d’une connaissance commune, René
Guénon accepte de le recevoir
et les deux hommes ont ensemble un long entretien.[2]
En
1951,
il publie un article consacré à
René Guénon dans la revue Synthèses,
et en janvier 1953 un article intitulé La
notion de Tradition chez Guénon dans le
numéro spécial des France-Asie que cette revue consacre
à René Guénon à la suite du
décès de celui-ci.
Il fait par
ailleurs paraître Les Sept Chants de la
plénitude et de la fin, illustrés par
Lucien Jorez (Léopoldville, Union africaine
des arts et lettres, 1953). Un recueil de poèmes, Les Luminaires, paraît un peu
plus tard.
En 1955, une grave
maladie l’oblige à rentrer en
Belgique afin de se faire soigner. Ce retour
s’avèrera définitif. En 1958, il
déménage à Luxembourg
(Grand-Duché) où il a trouvé un nouvel
emploi et où il
passera désormais la fin de sa vie entre sa
deuxième épouse et ses quatre enfants.
Il
s’éteint le 23 mars 1985 à la suite
d’un
accident cardiaque.[3]
Un recueil de
poésie posthume intitulé Poèmes
perdus et retrouvés ou la connaissance
du soir put encore paraître grâce au
concours du Fonds national de la
littérature de l’Académie royale de
langue et de littérature françaises de
Belgique. Ce dernier recueil témoigne du fait que son
activité littéraire – dont
l’accueil resta restreint à des cercles
plutôt confidentiels – ne fut jamais
complètement en sommeil (il écrivit
également deux pièces de
théâtre restées
inédites).
La plus grande
partie de l’œuvre
« philosophique »
d’André Allard l’Olivier est toutefois
restée inédite. Celle-ci comprend un
ouvrage complètement achevé, intitulé Autour
de René Guénon. Le Christ et la Gnose,
que nous proposons ici, deux
ouvrages quasiment terminés intitulés La
Dialectique du sacrifice et Introduction
à l’eurythmologie, ainsi que de
très nombreuses notes touchant à des
domaines aussi variés que le symbolisme des nombres, les
cycles dans
l’histoire, la kabbale, l’alchimie ou les
carrés magiques et la tradition
extrême-orientale. Nombre de ces notes ne sont pas publiables
telles quelles,
notamment parce qu’elles sont extrêmement
redondantes. Nous espérons néanmoins pouvoir
en publier une partie dans l’avenir.
Aujourd’hui,
les nouvelles technologies nous
permettent de faire connaître cet ouvrage au public sans
qu’il soit nécessaire
de surmonter l’obstacle d’une édition
papier forcément coûteuse. C’est donc
avant tout d’une dette que nous nous acquittons, celle de
mettre à la
disposition de tous un ouvrage qui tenait tant à
cœur à son auteur et auquel il
a sacrifié de longues années de travail. Il nous
paraît toutefois indispensable
de donner quelques précisions en guise d’introduction afin
d’éviter tout
malentendu.
[2] L’évocation de cet entretien
sous la plume de Gabriel Boctor est reprise
dans X. Accart : L’Ermite de Duqqi,
Archè Milano, 2001, pp. 104-105.